Fougères. Vaisseau sur le bocage

Les premières fois qu’il vint à Fougères, Bernard Heudré était un enfant qui suivait son grand-père au marché, qui arrivait de la campagne voisine et s’étonnait à chaque pas, fasciné par les maisons et les rythmes puissants de la ville… Lorsqu’il y revint à l’âge d’homme, Bernard Heudré s’étonnait un peu moins. Il était prêtre, il était guide. Il connaissait l’histoire, les lieux, les visages et les noms, les mystères du présent, les secrets du passé.

Il savait, par exemple, que Balzac, Hugo, Chateaubriand, Gracq, Guéhenno l’avaient précédé sur l’immense Place aux Arbres. Il se souvenait aussi d’y avoir marché en compagnie de Marie, douce et vieille dame qui cultivait des lilas au-dessus du Nançon. En somme, Bernard Heudré a trouvé en Fougères le havre qu’il cherchait… Ce sont ses bonheurs, ses joies d’homme et de prêtre et ses plaisirs d’écrivain, qu’il raconte d’une plume superbe dans cette nouvelle.

Collection Art et villes : Paris. Une porte derrière la Bretagne de Philippe Le Guillou, Saint-Brieuc. Ville ouverte, ville secrète de Yannick Pelletier, Chartres. Un phare pour la Beauce de Gérald Massé, Le Quesnoy. Les clés du bocage avesnois de Jean-Marie Leblanc, Morlaix. Fille de terre, fille de mer de Réné Le Clech, Bécherel. Un village à livre ouvert de Francine Szapiro, Saint-Malo. Le rêve breton d’une enfance niçoises de Louis Nucéra.